1973 CHÂTEAU LATOUR 1973

(12-1997) Le hasard a voulu que je déguste ce vin au cours d'un dîner récent. Après Sociando-Mallet 90, Fieuzal 88, La Conseillante 88, il fallait autre chose pour l'après fromage et notre insatiable curiosité. L'originalité du style, le fondu que seul l'âge apporte et l'étonnement crée par un millésime dont on ne parle plus nous ont comblé. Il ne faut jamais oublié l'extraordinaire longévité des vins de Latour y compris sur les millésimes réputés moyens. Couleur. Rouge sombre, bonne intensitépour l'année, légère évolution. Nez. Net, intense. Moka, cèdre, cassis, fumé. Agitation. Assez puissant. Attaque douce et suave se développant sur une structure ronde et très savoureuse, à la texture un peu relachée mais très aromatique, fraîche, épicée. Tanicité fondue. Finale évoquant la crème,le métal, les épices et le cassis. Se boit merveilleusement bien. Sa jeunesse étonne.

(04-2013) Le Latour 1973 doit sûrement être l'un des vins du millésime, ce qui ne veut pas dire grand-chose étant donné que ce fut l'une des pires saisons de croissance de tous les temps. De couleur profonde, le nez est d'abord fermé puis s'ouvre pour révéler un parfum curieux mais pas désagréable de haricots rouges et de goudron fondu. La bouche est mi-corsée avec des tanins épais mais pas brutaux. Pourtant, il est sans vergogne masculin mais inhabituellement bucolique. Il y a une fraîcheur décente ici - un premier cru hors millésime agréable qui a fait de bons "vieux os".

(03-2009)

(01-2012) On a un peu de crainte avant de déboucher une telle bouteille. Ce vin a près de 40 ans et est issu d’une bien mauvaise année :1973. Le vin de tous les dangers. Et pourtant… La couleur est belle. Le nez aussi. Pas exubérant mais fin. Pas de traces d’oxydation ni de « vieille cave ». La bouche est intéressante, l’acidité domine un peu, les tanins sont bien intégrés. Moins maigre qu’imaginé. Ce vin est doux, mûr, charmant.