1996 CHÂTEAU COS D’ESTOURNEL 1996

Dégusté au château, le Cos d'Estournel 1996 a été élevé à 65% en fûts neufs (contrairement au 1995 qui était à 100%) et est composé d'un assemblage de 65% Cabernet Sauvignon et 35% Merlot. Il a un bouquet direct, intense et précis, de graphite et de goudron fondu. C'est presque un Pauillac dans le style, pas de surprise vu sa proximité. La bouche est mi-corsée avec une acidité fraîche, des tanins plus fins que le Cos d'Estournel 1986 goûté en parallèle, mais partageant les mêmes leitmotivs de poivre noir et de sel marin. J'aime la nonchalance de ce Cos d'Estournel. À 20 ans, ce n'est pas un vin ostentatoire, pas déterminé à sortir et à impressionner, mais sa nuance, son élégance et son classicisme vous poussent. Ses vertus semblent ne s'enregistrer qu'après avoir avalé le vin et se retrouver tenté d'en redemander. Excellent. Dégusté en juillet 2016.

Encore si jeune et fermé qu'il a fallu environ une heure pour que le vin s'ouvre. Rempli de notes de cèdre, d'épices et de cuir foncé, c'est un Cos classique : structuré, ferme et serré. Il devrait se conserver pendant encore une ou deux décennies.

Les arômes capturent l'essence mûre du vin avec son sol forestier humide et terreux, sa feuille de tabac, sa boîte à cigares et ses fruits rouge vif. Le fruit est relevé, associé à un assortiment feuillu de petits fruits rouges en finale. Cette espèce est probablement proche de sa pleine maturité, où elle devrait rester pendant au moins 15 ans ou plus avant d'entamer son lent déclin.

Une belle bouteille de ce vin si finement mûri avec une saveur très classique de Saint-Estèphe qui me rappelle en quelque sorte le goudron et le charbon de bois. Mi-corsé mais plutôt étagé et pourtant léger, avec des fruits rouges très foncés et une merveilleuse finale épicée. C'est si délicieux maintenant, mais les bonnes bouteilles continueront certainement à se développer au cours de la prochaine décennie.

La robe est encore presque violette. Ce vin doit être carafé puis attendu. Encore très fermé, austère, il s’ouvre doucement mais il faut savoir l’attendre. Riche et dense, massif, concentré, avec des tanins encore bien présents mais qui s’affinent doucement. Un blockbuster à conserver ou à ouvrir au moins la veille.

Nez ample, grillé, de chêne français et de grains de café. Assez terreux et animal en dessous, avec des notes de sang et de complexité de cèdre. Ce doit être un bordeaux chic. La bouche terreuse, profonde et douce-amère est dotée d'une profondeur et d'une longueur prune. Très bon Bordelais.

Au début, il y avait une note légèrement verte au nez mais ensuite en bouche le fruit était riche, dense et plutôt glorieux. En s'ouvrant dans le verre, j'ai eu la moindre suggestion de Brett au nez, suivie d'un soupçon de cendre. C'est plutôt du bon matériel, mais pas aussi excitant que le 1989 servi à ses côtés.