Le millésime 1989 : l’année de toutes les célébrations

par Julie Berteloot
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1989 article

Le millésime 1989 laisse partout le souvenirs d’une année réussie et sans entraves. Pour le bonheur des agriculteurs, les prix sont en hausse. La météo est parfaite : le temps chaud et sec assure à la vigne la précocité qui fait les grands millésimes. La pluie arrive au bon moment elle aussi. Le millésime produits de très grands vins rouges, peut être même supérieurs à 1982, plus souples et plus puissants. De même, pour les blancs secs qui se conservent de une à deux décennies.

Bordeaux, un grand millésime.

A Bordeaux, le millésime 1989 se rapproche du superbe 1982 et se révèle encore mieux constitué pour la garde. Cette année précoce donne des vins majestueux, surtout dans les Graves et à Pomerol. La récolte est abondante et de qualité, avec des raisins très sains et riches en sucre. Les vins sont puissants, aux tanins serrés et d’un degré alcoolique naturel élevé. Les rouges, charpentés et fermes dans leur jeunesse, se sont épanouis en développement des nuances de torréfaction et d’épices. En liquoreux, 1989 est l’un des millésimes les plus exceptionnels qui soient.

étiquette 1989 Bordeaux

En Bourgogne, le millésime de rêve.

La récolte est excellente. Quantité et qualité sont au rendez-vous. Les vins sont tendres, gras et charmeurs, les blancs sont exceptionnels. Le fruit mûr et le sous-bois intense envahissent les rouges. La Romanée Conti et La Tâche expriment la noblesse d’un grand millésime. Les rouges étaient un peu capricieux et il fallait couper beaucoup de raisins avant les vendanges et savoir vinifier, car certaines cuvées s’arrêtent et d’autres s’emballent.

Champagne, un très haut niveau qualitatif

Première d’une stupéfiante série de belles vendanges, l’année est millésimé par toutes les maisons. D’un très haut niveau qualitatif, en dépit d’un léger manque d’acidité, la récolte enregistra une bonne richesse en sucre. Charnus, longs et riches, les vins se révèlent parfois atypiques. Ils ont presque tous bénéficiés d’un bon potentiel de vieillissement qui a permis de les apprécier pendant de nombreuses années.

Vallée du Rhône, des vins complets.

Comme tous les autres, les vignobles de la Vallée du Rhône sont placés sous le signe de la précocité, de l’ensoleillement et de la chaleur. Un suivi attentif de la maturation des raisins permet la naissance de vins blancs de bonne qualité, ronds, souples, riches d’intenses arômes de fruits mûrs et de notes florales. En rouge, le millésime a produit des crus colorés, riches en alcool, généreux en saveurs de fruits rouges mûrs et d’épices. Charpentés et de bonne structure, les vins évoluent bien et continuent de se bonifier.

Loire, penchant sur les vins blancs.

Excellente dans toute la région, l’année a davantage profité aux vins blancs qu’aux rouges. Elle apporte la preuve que dans les grands millésimes, les muscadets peuvent parfaitement vieillir. L’arrière saison a promis de très beaux liquoreux, comme la cuvée Corentine du domaine La Roulerie.

Alsace, des vins fins et équilibrés.

Très beau millésime tous cépages confondus. La précocité de la récolte a permis d’obtenir des vins fins et équilibrés n’était pas sans rappeler celui des 1983 et 1976.

caisse romanée conti 1989

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