1949 : le troisième plus grand millésime de la décennie

par Julie Berteloot
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article 1949

Troisième grand millésime de la décennie, 1949 fut parfaitement réussi dans toute la France. Les conditions climatiques excellentes permettent l’élaboration de très grands vins, tant rouges que blancs.

Bordeaux

Après 1945 et 1947, 1949 est un classique qui fait l’unanimité chez les amateurs. Il confirme cette décennie comme l’une des meilleures du siècle. L’hiver est sec, l’été terriblement sec et l’automne torride. Les incendies des Landes et de Bordeaux sont dans la tête de beaucoup de monde. C’est l’un des millésimes qui donne le plus de plaisir avec une certaine structure. A Mouton, sa finesse en fait le vin le plus civilisé que le château ait jamais produit. Les blancs secs sont aussi très réussis. Quant aux liquoreux, c’est pour eux l’une des plus grandes années du siècle, et certainement l’une des plus coûteuses actuellement. Les Sauternes sont des monstres de plaisir : charme, bouquets somptueux et harmonie.

Bourgogne

Monumental et profond, un millésime de gloire. Les Chablis ont une note classique et réussissent une belle année. L’été est chaud et sec avec quelques averses bienfaisantes. 1949 reste un des plus beaux millésimes du siècle. Les vins sont élégants et bien équilibrés. Ils sont de bonne garde et sont encore délicieux. Les blancs sont très bons, souples, biens équilibrés et de bonne garde également.

Rhône

C’est un vin qui renouvelle les prouesses des 1947 et 1945. Le millésime est exceptionnel du Nord au Sud. Sa maturité éblouit encore, il est en parfait état de conservation. Les vins sont remarquables, riches, puissants et d’un équilibre parfait.

Champagne

Un départ lent, avec une période de floraison longue et difficile. L’été est exceptionnellement chaud et sec. La pluie et la grêle sont de temps en temps au rendez-vous. Chez Salon, on compare 1949 avec le millésime 1943. Toutes les grandes maisons ont produit un champagne. La récolte est très petite mais très qualitative et bonne. Les vins sont élégants, fruités et fermes.

Souvenir de dégustation.

Patrick Bernard déguste un Ducru Beaucaillou de 1949.

« Je n’oublierai jamais sa couleur, tuilée, orange et parfaitement homogène, ni son nez de sous bois, d’une grande fraicheur (…) ni cette douceur en bouche qui ne vous quitte plus durant des heures. Je n’espérais pas trouver une aussi belle structure comme une aussi grande richesse aromatique. » – président de Millésima, société de négoce.

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