Le millésime 1982

par Julie Berteloot 4 mars 2025

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Tous, vignerons et œnologues, s’accordent à dire que le millésime 1982 est un millésime d’exception. Les pluies et orages parfois violents font plus de peur que de mal et ne sont pas accompagnés de grêle. Une chance pour la vigne. Le millésime 1982 a bien son propre style et est comparable aux plus grands millésimes de l’après-guerre comme 1945, 1947, 1949, 1953 et 1961. Il ressort bien par son nombre important de Grands Vins.

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Bordeaux :

Les condition climatiques sont très bonnes avec un printemps sec et doux sans gel. La floraison est excellente dès fin mai, lété est chaud et sec. Quelques pluies et orages font leur apparition mais ne pénalisent pas la vigne. Dans sa globalité, tout se réuni pour un excellent millésime. Le millésime est volumineux et quantitatif comparé aux millésimes précédents. La sélection des raisins n’est pas difficile, les vins sont chaleureux et souples. Les rouges sont typés par des arômes de fruits confits, ils sont encore bien équilibrés en bouche, charpentés et gras. Des vins d’exception.

Les blancs secs se distinguent par leurs arômes d’acacia. Les doux bénéficient d’une bonne surmaturation et la pourriture noble les aide à être de bonne qualité. Ils dévoilent des arômes floraux, de fruits secs, de raisin confit et de miel. Le millésime étant plus que propice aux grands vins, il est difficile de faire des seconds vins malgré la demande.

Bourgogne :

L’hiver est doux et suit un très beau printemps. Les premières fleurs apparaissent dès fin mai et l’été est beau. Les averses occasionnelles n’ont pas de fort impacte sur la vigne et la quantité est abondante ce qui cause même une dilution. Les vins sont très peu acides avec un « degré naturel » d’alcool. Les rouges sont très bons mais inégaux dû à la dilution. Les vins sont mûrs mais sont de faible garde à cause du manque de concentration et d’acidité. Les vins blancs sont, quant à eux, séduisants. Certains sont très bons, caractériels, matures et savoureux. Le léger manque d’acidité ne leur permet cependant pas une grande garde.

Champagne

Un nouveau record de production est atteint avec 14 000 kilos de raisins à l’hectare. Le millésime se caractérise par son équilibre dans toute la région. Les vins sont fruités et élégants mais pas toujours très puissants selon les cuvées. Ils ont la structure de grands vins. L’alternance des mois chauds et des quelques pluies permet de bien gonfler les raisins. Certains manquent un peu d’acidité mais les plus grands champagnes, bien équilibrés, continuent de s’améliorer en bouteilles. Le millésime se fait rare et est difficile à trouver sur le marché.

Vallée du Rhône

Les fermentations se font capricieuses dans la région. Les plus grands, comme ceux de Châteauneuf-du-Pape, sont soyeux et complexes. Cela ne se retrouve pas dans toutes les autres appellations de la vallée. La plupart des vins de la vallée septentrionale sont légers, ternes et dilués. Du côté méridionale, les vins sont plutôt bien réussis.